Armer le pays contre les crashs aériens

Adresse publique au Chef de l’Etat, au gouvernement et à la direction générale de l’Aviation Civile

La dernière conférence de presse du ministre des transports, annonçant la fin des recherches de l’épave de l’avion et des victimes et le passage à une autre phase, loin d’apaiser les angoisses, suscite les pires inquiétudes. On a l’impression que les autorités comoriennes veulent enterrer « l’affaire » ! Rien n’indique que le pays tire les enseignements de ces catastrophes et s’arme pour l’avenir.

Il y aurait beaucoup à dire sur le crash de l’avion de AB Aviation mais nous choisissons de nous concentrer sur les mesures urgentes à prendre.

Interrogé par un média privé de Moroni, un expert comorien en aviation civile, a expliqué avec clarté et maîtrise les dispositions à prendre et les procédures à suivre en cas de crash aérien en s’appuyant sur les conventions internationales applicables en la matière, conventions qui engagent notre pays. Il a spécifié la place et le rôle des institutions existantes ANACEM, ASECNA, AIMPSI. Il s’est référé à des manuels internationaux dont il a indiqué les références, manuels qui détaillent toutes les mesures, manuels disponibles à la direction de l’aviation civile.

Il faut constituer une structure dédiée aux crashs, le doter en compétences humaines et en matériel en suivant les recommandations des manuels référencés dans les conventions internationales. Il faut rendre la structure capable de réagir avec promptitude et efficience dès la disparition des radars d’un avion. Cette structure peut nouer des relations avec celle des pays de la région pour une assistance mutuelle d’urgence afin de combler nos lacunes. En somme le gouvernement ne peut pas jouer à l’autruche sous prétexte de la faiblesse des moyens du pays et se cacher derrière le COSEP dont le périmètre ne couvre pas l’aérien.

Nous soulignons fortement qu’on ne peut pas, qu’on ne doit pas attendre qu’une catastrophe se produise pour chercher des plongeurs, nommer des enquêteurs, etc. Cela pourrait et devrait même être caractérisé d’irresponsabilité criminelle.

Nous demandons donc avec force que le Chef de l’Etat et son gouvernement veillent à ce que la direction générale de l’aviation civile respecte les conventions internationales qui l’engagent.

Nous en appelons à la responsabilité de tout un chacun. Comme une seule personne, nous devons exiger de ceux qui dirigent notre pays, la mise en place effective, dans les meilleurs délais, d’un organe capable d’engager les recherches dès qu’un avion disparaît des radars de la Tour de contrôle.

La vie des Comoriens compte. C’est à chacun d’entre nous de l’imposer dans toutes les circonstances

Ukombozi le 12/03/2022
contact@ukombozi.net

Cette publication a un commentaire

  1. Monsieur Omar Ahmed nous a adressé l’observation pertinente suivante que nous publions dans son intégralité comme comme commentaire

    Je me permets de réagir sur l’article paru dans habari za comores dont en pied de page figure votre adresse mail. Mais je pense qu’avant de mettre en place une structure dédiée pour l’après crash qui va bouffer tous les mois, l’argent du contribuable, il faudrait avant tout prévenir l’accident avant qu’il ne vienne. A commencer par interdire ces avions poubelles qu’on va louer en Tanzanie ou en Afrique du sud, des avions âgés dont la grande majorité des voyageurs ne cessent de dénoncer la vétusté. Cordialement

Répondre à IdrissComores Annuler la réponse