Au départ, le plus grand scandale de procès était la nature même de l’affaire. Une affaire de vente de la citoyenneté comorienne à des inconnus.
Dans ce pays ou le citoyen se revendique fièrement d’une certaine valeur appelée « Honneur » lequel honneur passe chez le citoyen avant son « bonheur », tout le monde reconnait que c’est culturellement scandaleux que de vendre sa citoyenneté pour des raisons économiques à des inconnus.
Scandaleux le silence du Procureur de la République dans la saisine Parlementaire ! Le rapport à l’origine de la plainte (rapport Dhoulkamal) a été décrié comme étant un faux par des parlementaires qui ont saisi le Procureur de la république pour ces fins. Silence radio ! Dans le rang des accusés, aucun signataire de ces passeports incriminés n’a été cité. Où sont passés les riches Directeurs de la sureté qui signaient ces passeports et les puissants Ministres de l’Intérieur, des Finances et les autres Présidents de la Républiques qui sont tous en principe impliqués dans le circuit ? Le procès s’est tenu sur fond d’un faux rapport parlementaire et le fauteur de ces troubles, devenu chantre de la « diplomatie interne » à la tête du Ministère des Affaires Etrangères va s’illustrer dans d’autres magouilles !
Scandaleux le préjudice porté au peuple comorien !
Dans cette affaire dite de la « citoyenneté économique », les montants sont vertigineux. Des milliards et des milliards qui dépasseraient la dette du pays, seraient dérobés au peuple comorien, nous dit-on ! Des sommes d’argent que même le spécialiste de la « langue comorienne » ne saurait déchiffrer. Cerise sur le gâteau des préjudices, un réseau parallèle de vente illégale des passeports comoriens que seuls peut-être les enquêteurs de la CIA seront à même d’évaluer le sinistre au moment venu !
Scandaleux, ils ont torpillé tout le cadre judiciaire de l’Etat !
Des hommes de droit (des magistrats) ont usurpé des fonctions de juge qui ne sont pas les leurs pour siéger à une cour en toute illégalité. Des citoyens désignés « assesseurs » d’une cour de sureté font la sourde oreille lorsqu’ils apprennent qu’ils sont illégalement assis dans ce rôle !
Pourquoi honorable « Président », mesdames et messieurs les « assesseurs » vous vous êtes obstinés à siéger à cette cour de sureté quand la loi vous intime de vous retirer ? La seule réponse donnée par le « Commissaire du gouvernement » ; « qui peut le plus peut le moins » comme pour nous dire qu’ici, le Président de la cour de sureté est un dieu et peut juger tout et n’importe quoi même des crimes qui n’existent plus.
De ce commissaire, rien n’est surprenant ! Lui, il a porté devant la cour de sureté un dossier qui n’a pas été « instruit » par un juge de cette cour de sureté. Comme un fonctionnaire « borné » qui devrait à tout prix agir sous l’intimidation d’un haut placé de l’Etat, il s’est passé de toute la procédure de son institution. Oui parce que le « Procureur » a requalifié les faits de « détournement » à des faits de « haute trahison » et attend usurper les fonctions de « législateurs » pour instituer ce crime et ses peines. Scandaleux mais ces gens là n’ont pas fini avec leurs séries de scandales.
A la barre, la « partie civile » a marqué son incivilité ! Messieurs les avocats, aussi beaux et éloquents que vous puissiez être, et malgré l’empathie et l’amour que vous avez envers ce peuple désabusé, la loi ne vous autorise pas à plaider dans cette cour de sureté. Pourquoi forcer à plaider devant un Tribunal auquel vous êtes « irrecevables » ?
Scandaleux chers avocats ! Comme une bande d’élèves troublants du collège qui agrippent les fenêtres d’une salle de classe pour perturber le professeur qui a puni un des leurs, ces avocats ont haussé le ton pour parler sans rien dire. Aucune preuve versée.
« Pourquoi venir plaider quand vous ne devez pas, et pourquoi lier le procès aux Présidentielles à venir dans votre plaidoyer Messieurs de la partie civile », a taclé gentiment le Doyen du barreau de Moroni, lui qui se disait ironiquement prêt avec son client à se présenter même devant un tribunal composé de « baobabs » s’il le faut. Pas comme Sambi et son armada d’avocat qui se sont accroché au droit et refusé d’être juger devant un tribunal « illégal ». Le président de la cour fantôme a compris l’ironie mais il avait déjà « vidé » semble t-il.
Malheureux et scandaleux le « rôle de la France » dans la disgrâce de l’homme au turban !
L’avocat de SAMBI a appris aux comoriens que ce procès s’est tenu parce que son pays France a exigé au gouvernement comorien de l’organiser avant la fin de l’année 2022. Il a regretté que le gouvernement comorien n’attende manifestement pas respecter le courrier de « Papa-France » qui demandait un procès « équitable ».
Ça ne s’arrête plus les scandales ! Euh oui ! Le puissant Bachar KIWAN est en vie.
Le principal acteur de cette série de gang, Bachar Kiwan va jeter en pâture les autorités mafieuses de l’Etat comorien. Qu’est ce qu’on peut voir de plus scandaleux que les manœuvres malsaines révélées dans ses conversations avec la mafia à la tête de l’Etat !
Le gouvernement comorien s’est agenouillé et déshabillé devant un « délinquant malfaiteur » de l’Etat comorien pour en finir avec un homme mi-mort dans leurs mains.
Ces photos nauséabondes du Ministre de la Justice présenté en mendiant avec ses béquilles ! C’est nauséabond et indécent cette fierté affichée par le Ministre des Affaires Etrangère pour « avoir mangé avec et aux frais de Bachar » parce qu’il est très affamé que le citoyen comorien en manque de riz et de tout !
Et le scandale de l’invention des peines !
Dans cette série de scandales, le Juge va inventer la « peine de perpétuité » et l’Imam va danser là où la peine a frappé ! Avec un gouverneur qui en a assez de son pouvoir qu’il ne peut pas laisser, et en présence du Représentant du PNUD très gêné, le tyran a esquissé ses pas de danses et décoré son film des scandales !
A la fin de tout ça, c’est beaucoup d’argent volé mais on ne saura jamais combien et SAMBI mourra dans les mains de ces bourreaux !
Et le peuple dans tout ça ? Lui dans cette affaire de gros sous, de haine et de vengeance inhumaine, le peuple veut du droit et du respect de la loi là où l’autorité se fout comme pas possible ! Va-t-il capituler devant la tyrannie ? Non, parce que c’est son existence qui est menacée. Le peuple doit montrer et imposer une autre voie. Le chemin est dans l’idée prônée par le mouvement Ukombozi. « Former un front uni des citoyens et des partis de l’opposition, de toutes les forces de lutte citoyenne autour d’un programme de transition incarné par un Chef et un candidat unique aux présidentielles » !
Youssouf Ibouroi, Responsable du Comité UKOMBOZI de Ngazidja (01/12/2022)
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Scandaleux, le jugement et peines prononcés contre Sambi et consorts alors même que la Loi sur la citoyenneté (jugée illégale par la Cour de sûreté et les partisans du régime au pouvoir) continue d’être appliquée et les passeports vendus.