Le décret instaurant le 12 novembre journée nationale MAORE est le fruit d’un combat acharné du Comité Maore, des associations de la diaspora (Comité Comores Masiwa Mane, CDISCOM, …), de la société civile comorienne dans son combat pour l’indépendance du pays et la sauvegarde de son intégrité territoriale. C’est un acquis à préserver et qui ne doit pas être transformé en une simple formalité ou rituelle sans sens.
La journée nationale Maore marque la volonté unanime de notre nation de recouvrer l’unité du pays, elle doit maintenir la flamme patriotique. Elle prendrait tout son sens si le Chef de l’Etat comorien prononçait un discours à la nation, en cette journée mémorable pour tirer le bilan de l’année écoulée et fixer les objectifs.
Rappelons que c’est le 12 novembre 1975 que l’ONU vota à l’unanimité (la France n’avait pas participé au vote) l’adhésion des Comores dans sa composition naturelle : Maore (Mayotte), Mwali, Ndzuani et Ngazidja.
De 1975 à 2005, la France se trouvait sur le banc des accusés, condamnée par des dizaines de résolutions durant des AG de l’ONU, pour sa politique coloniale, son non-respect de la Charte de l’ONU et sa politique du plus fort en l’endroit des Comores. De plus Mayotte isolée dans la région étouffait. La France était acculée sans échappatoire.
C’est Azali qui offrit à la France en 2005 une issue de secours, ouvrant la voie à la départementalisation de l’île comorienne.
Car si les présidents précédents avaient résisté aux pressions et chantages français, refusant la participation, en tant qu’entité indépendante, de Mayotte aux jeux des Iles de l’Océan Indien, Azali, lui céda en 2005. La France profita de l’opportunité, élargit progressivement la brèche aboutissant à la départementalisation de l’île comorienne.
La situation est aujourd’hui extrêmement complexe.
Si la France et ses affidés ont marqué des pas importants comme en témoignent les positions de Madagascar, l’Etat Azali a complètement capitulé comme en témoigne la participation des forces comoriennes contre « l’immigration clandestine » à Mayotte
Si la France et ses affidés sont à l’offensive au plan mondial pour une reconnaissance du prétendu 101° département français, la question de l’île comorienne de Mayotte a disparu de la scène mondiale. Elle n’est même plus débattue aux AG de l’ONU depuis 1996.
Si la France et ses affidés mènent une politique systématique d’intégration de Mayotte dans la République Française, Azali et les siens tournent le dos à Mayotte. Aucun Maorais dans l’appareil gouvernemental. Des documents officiels du pays réduisent les Comores à trois îles.
Il reste que l’unité du pays est un fait tangible que près de 50 ans de séparation n’ont pas réussi à gommer comme on peut le constater au niveau de la langue, de la religion, des mœurs, etc.
UKOMBOZI considère que rien n’est définitivement perdu, que le droit finira par l’emporter.
Il faut cependant poursuivre le combat.
Combat pour mobiliser le pays, sensibiliser les jeunes générations, renforcer les liens entre les populations de nos quatre îles. Nous appelons à un large front uni national autour de cette question nationale.
Combat pour gagner la bataille internationale et obliger la France à négocier le retour de Mayotte dans l’Etat comorien. A cet égard, nous proposons :
• La rédaction d’un livre blanc sur la question de l’île comorienne Mayotte afin de balayer les inepties de la diplomatie mensongère de la France, faire valoir le droit national des Comores.
• La mise en place d’une structure gouvernementale dédiée à la question de Mayotte et dont le premier objectif serait un débat sur la question de l’île comorienne de Mayotte au cours de la prochaine AG de l’ONU
UKOMBOZI
Comité National (contact@ukombozi.net)