Déclaration N°13 : LA « QUESTION DE L’ILE COMORIENNE DE MAYOTTE » A L’ONU

Elle se serait éteinte. C’est du passé. Voilà un des principaux arguments avancés par l’Etat français et les sécessionnistes maorais pour légitimer l’opération spéciale Macron – Darmanin dénommée Wambushu. C’est une des conséquences du retrait de la question de l’île comorienne de Mayotte des débats à l’Assemblée Générale (AG) de l’ONU.

Il convient donc d’y revenir.

De 1975 à 1995, à chaque AG de l’ONU, la France était condamnée pour sa politique à Mayotte. Elle avait le dos au mur. Elle a donc tout fait pour le retrait de la question aux Ordres du Jour des AG.

Elle a réussi son coup en septembre 1995. A l’occasion du dernier coup d’Etat de Bob Denard. Le corsaire de la République Française a déposé Djohar et l’ambassade de France aux Comores déporta le président comorien à la Réunion. Le gouvernement intérimaire conduit par Caambi El Yachourty prétexta son impréparation et demanda le retrait de la question de l’île comorienne de Mayotte de l’OJ de l’AG 1995.

Parvenu au pouvoir, Taki et son ministre des affaires étrangères de l’époque, Ibrahim Ali Mzimba, ancrèrent la question à l’OJ provisoire où elle végète depuis. Le prétexte fut de ne pas gêner le dialogue bilatéral Comores – France dans la recherche d’une solution.

Depuis lors aucun président comorien n’a osé engager une bataille pour remettre la question aux OJ des AG de l’ONU.

La palme revient incontestablement au président Azali. Il a transformé une question coloniale en un simple conflit territorial. Il souligne à satiété, la faiblesse de l’Etat comorien face à la France, une puissance, pour justifier sa capitulation. Il opte pourtant pour un dialogue bilatéral, un face à face, inévitablement déséquilibré, qui confine à une trahison nationale. Il en a même été félicité publiquement par une ambassadrice de France aux Comores

La France a donc toute latitude pour conduire sa politique d’annexion de l’île comorienne de Mayotte.

Pensez donc, l’ONU qui condamnait systématiquement tout acte colonial posé à Mayotte (voir la vingtaine de résolutions) par la France, n’a pas réagi lorsque Mayotte a été érigé en vrai faux 101ème département français.

Pensez donc, alors qu’en 2005, les départementalistes cherchaient à participer aux Jeux Internationaux des Jeunes de l’Océan Indien, aujourd’hui ils rêvent, les yeux ouverts, à une reconnaissance internationale de la francité de Mayotte.

Les choses sont donc claires. L’arme internationale est essentielle pour nous.

Il s’ensuit que la stratégie comorienne doit viser prioritairement la remise à l’ordre du jour effectif de la question de l’île comorienne de Mayotte à la prochaine AG de l’ONU. Pour cela il faudrait profiter de la sensibilité induite par l’opération wambushu pour :

• Mener une campagne internationale soutenue pour que la Commission onusienne inscrive à l’OJ de l’AG 2023, qui débutera en septembre 2023, la question de l’île comorienne de Mayotte.

• Ranimer l’organe (le Comité des 7) de l’Unité Africaine dédié à la question de l’île comorienne de Mayotte pour donner une plus grande envergure à notre campagne internationale.

• Diffuser auprès des dirigeants de tous les pays un livre blanc sur Mayotte qui fait l’état de la situation et balaie les inepties sécessionnistes.

Au-delà de l’actualité il convient de mesurer la nécessité de doter le pays d’une organisation politique d’envergure qui porte les aspirations patriotiques, sociales, panafricaines et internationales du peuple comorien.

Telle est la voie suivie par UKombozi.

Cette publication a un commentaire

  1. Adinani

    Nous sommes d’accord sur ce qui est dit. Mais en parallèle , instaurer la justice , l’équité et la solidarité dans notre archipel…
    L’argument des séparatistes : comment vouloir être uni à l’ensemble comorien quand on meur sur la table d’opération cau on n’a pas payé ? Les Droits des faibles sont bafoués tous les jours. Pas d’équité ….

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