Après celui du Mali et du Burkina, le Président du Niger, Mohamed BAZOUM est renversé par coup d’Etat le 26 juillet 2023, opéré par sa garde présidentielle. Perpétré sans aucune effusion de sang, ce dernier est selon ces auteurs, « une volonté de sauvegarder la souveraineté de leur pays en proie au terrorisme et de permettre aux Nigériens d’assumer pleinement leur destin ».
Le contexte ne trahit pas !
La France, porte drapeau de l’occident impérialiste panique. Elle est aux abois et voit fondre comme neige son pré-carré Africain. Son instinct de survie et la colère de ses échecs au Mali et au pays des hommes intègres, causeront encore bien de dégâts. La puissance coloniale opte cette fois-ci pour l’intervention militaire directe. Elle s’y prépare à grand brut, croyant parvenir à dompter les Nigériens uniquement par la menace. Pour parvenir à ses basses besognes, elle utilise comme d’habitude, des traîtres à leur nation qui lui servent de pantin. La CEDEAO et l’Union Africaine, ses institutions qu’elle finance et qu’elle oblige, ont bien évidemment sorti leurs batteries de sanctions et cette fois-ci lancent des ultimatums aux putschistes nigériens avec des tristes deadlines.
Dans la même lancée, la France manipule et prépare son opinion publique dans l’imminence d’une guerre, au nom de ses intérêts. Notre « amie » s’adresse elle-même des appels à intervention directe comme au début des années 60, quand elle pouvait intervenir dans nos pays sur appels de président déchus. Allons-nous subir les conséquences désastreuses d’une intervention criminelle Libye-Bis ?!
Fort heureusement, l’Afrique d’aujourd’hui n’est pas l’apanage de potins comme Ouattara, Maky SALL et AZALI, cet autre véritable danger public de l’Afrique. Les provocations françaises ont suscité des vives réactions et ont fait renaître les valeurs africaines de dignité et de solidarité. Comme un son de révolte, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, la Mauritanie et jusqu’à l’Algérie, affirment que toute attaque contre le Niger sera considérée par eux comme une déclaration de guerre. Au même moment, le président du Liberia, le très francophone Georges Weah prend le contre-pied de la CEDEAO, pointant le double discours sur le traitement des coup d’Etat et mettant dans le même sac, les coup d’Etat militaires et les coup d’Etat institutionnels.
Les peuples Africains en ont assez, n’en veulent plus et n’en peuvent plus de la vassalisation de leurs Etats. Des nouvelles autorités Africaines semblent revenir à l’écoute de leurs populations. Un tournant historique dans la relation malsaine entre la France et ses colonies.
Nous vivons donc un tournant historique contre l’impérialisme, mais aussi contre ses valets. Ces habitués des tripatouillages constitutionnels, leur garantissant une présidence éternelle en faveur de leur maître. Si la jeunesse Africaine parvient à se lever en seul homme derrière ce sursaut souverainiste incarné par le Sahel, l’Afrique se libérera dans l’émergence d’un monde multipolaire au détriment de la domination de l’Occident impérialiste. Et la France y perdra tout !
C’est pour cela qu’Ukombozi appelle les Comoriens à se solidariser sous toutes les formes avec leurs frères Nigériens, à dénoncer les initiatives malheureuses de l’Union Africaine et le soutien d’Azali à BAZOUM.
Certes les coup d’Etat sont à proscrire et nous nous y opposons, mais aucune dictature et aucun impérialiste n’a été vaincu par la force de la démocratie.
Comité National
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03/08/2023