Déclaration n°2 de UKOMBOZI : VIVE LE 6 JUILLET

Notre pays a remporté une grande victoire le 6 juillet 1975 contre le colonialisme français par la déclaration unilatérale de son indépendance nationale. Ce jour devrait donc être célébré dans tout le pays (les préfectures au moins) et partout où se trouvent des communautés comoriennes (villes ou pays suivant l’importance de la communauté).

On doit célébrer les héros du pays qui ont vaillamment combattu le colonialisme (MOLINACO, PASOCO, ASEC,…), maintenir la flamme du patriotisme (FD, Ali Soilihi, …) et ouvrir des perspectives à partir du bilan des années d’indépendance. Telle est la démarche de UKOMBOZI.

QUEL BILAN ?

1975-2021, 46 ans de descente aux enfers. Tous les voyants sont au rouge. L’île comorienne de Maore s’est encore éloignée de l’État comorien ; le séparatisme insulaire, régionale voire villageoise et même de quartier envenime la vie politique et sociale du pays ; les conditions de vie des Comoriens ne connaissent aucun répit ; le piétinement du droit est devenu une règle générale ; le non respect des libertés démocratiques s’aggrave au fil des années avec des hauts et des bas suivant la personnalité du Chef de l’État ; l’image de pays aux multiples coups d’État de l’affreux Bob Denard entache la réputation internationale du pays ; …

Cet échec incontestable et pitoyable doit être endossé par les pouvoirs successifs à la tête du pays depuis 1975. En dehors d’Ali Soilihi ces gens-là ont toujours courbé l’échine, servi la politique d’annexion de Maore. Leurs buts le pouvoir pour le pouvoir. Leur pratique l’enrichissement personnel, la corruption et le clientélisme. Leur arme de prédilection, la répression ; de ce point de vue Azali Assoumani a dépassé les limites par ses actes liberticides : concentration de tous les pouvoirs aboutissant au piétinement des institutions, à la privation arbitraire de liberté et à la généralisation de l’impunité des crimes qui mettent en cause l’armée nationale.

Mais l’on se doit de souligner aussi la responsabilité du peuple. En aucun moment, nous n’avons pas su trouver de parade conséquente pour mettre un terme à cette situation, anéantir ce système néocolonial et construire un État de droit mettant au premier plan de ses objectifs le bien être des Comoriens dans leur vie de tous les jours : nourriture, logement, services sociaux et respect des droits fondamentaux de tous, en premier lieu des plus démunis.

Quelle perspectives

Notre peuple n’a pourtant jamais cessé de se battre. Il faut donc se pencher sur cette lutte pour en tirer des enseignements. A UKOMBOZI, nous avançons les suivantes en tant que contribution.

1- Sans organisation, aucun combat ne peut être mené jusqu’au bout. Comment s’orienter, résister dans la lutte pour sortir notre pays des griffes de l’impérialisme français et de ses laquais, une lutte inévitablement âpre, ardu, long au chemin sinueux.

2- Une organisation c’est avant tout un programme. Or force est de constater que jusqu’ici les partis politiques ne s’en sont jamais dotés. Ni le MOLINACO-PASOCO, ni le FD (l’adhésion à une idéologie supposée révolutionnaire n’a jamais été sécliné en programme) dans le passé. Mais malheureusement cette situation persiste. Il est évident que cet état des faits participe pour beaucoup à nos échecs. Voilà pourquoi UKOMBOZI met l’accent sur le programme et sur son élaboration collective pour cristalliser l’intelligence collective du pays et les diverses expériences acquises dans le combat pour le progrès économique et social du pays.

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UKOMBOZI le 6 juillet 2021 | contact@ukombozi.net

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