Une manie des dirigeants du pays : exclure une partie de la jeunesse qui souhaiterait investir le marché du privée.

En ce 26 mai, j’ai choisi de parler de sujet concret. Parler de cette manie qu’ont ceux qui gouvernent nos îles d’exclure une partie de la jeunesse qui souhaiterait investir le marché du privée. Ceux qui sont peut-être un peu plus outillés pour mettre, avec toute modestie, deux briques sans fausse équerre.
Connaissez-vous le Concours Plan d’Affaires (CPA) lancé par le gouvernement en partenariat avec la banque mondiale via le PIDC…Pas sur.
Il s’agit pour ce concours de mettre en avant le secteur privée, de l’accompagner et surtout de faciliter la venue « d’une nouvelle génération d’entrepreneur ».
Un beau projet qui m’a donné des ailes pendant on va dire 1mn35s, le temps de télécharger le règlement du concours. Et ma surprise fût énorme quand j’ai découvert que ce projet est loin d’être inclusif.
A un moment, il faudrait que les actes suivent les discours. Et quand ca devient concret, il faudrait que ca le soit pour tous.
Que fût ma surprise quand j’ai lu dans le règlement du concours, que j’étais d’office exclu, qu’en tant que jeune comorien de la diaspora j’étais exclu du jeu. Je ne peux pas concourir. Comme si je n’étais plus comorien. Je ne peux pas participer non pas parce que mes idées sont farfelues, non pas parce que je n’ai pas les compétences pour créer et gérer une société, mais tous simplement parce que je vis à l’extérieur du pays.
Le ministre Houmed Msaidie ou Houmed Msaidie (je ne sais plus quel profil fb est vrai ) a dit récemment qu’on était bardé de diplôme et qu’on restait vivre en France tout en s’opposant à la France-Afrique. Comme si la France-Afrique était un pays avec comme capital la France. La capitale de ce dernier s’il était un pays, serait au beau milieu de l’Afrique francophone. Nos dirigeants étant les premiers à faire vivre ce système.
Cependant il a raison sur une chose, on est vraiment bardé de diplômes et avons depuis toutes ces années de pratique pris beaucoup d’expériences. Mais comment voulez vous qu’on rentre sur nos rochers alors que vous ne faites rien pour nous attirer, pour attirer notre savoir faire. Hawu l’apport de la diaspora doit se limiter dans l’envoie de monaygramm/western, maintenant que la Covid-19 nous empêche de faire les festins de mariage ?
La jeunesse de cette diaspora ne peut pas venir investir là-bas ? Parce que c’est ce que moi je lis dans l’exclusion de cette dernière à ce programme phare qu’est le CPA.
Le colonel dans un discours un peu plus ancien, après nous avoir traité de laveur de chiottes, avait tenté de rattraper le coup en disant que l’apport de la diaspora était attendue, que son gouvernement était ouvert et à l’écoute de celle-ci. Mytho frère. À la première occasion, on insère un article dans le concours pour bien distinguer d’un côté, les comoriens de l’intérieur qui peuvent bénéficier de subvention et d’accompagnement pour créé et faire émerger une nouvelle génération du privée et de l’autre côté, les comoriens de l’extérieur, qui n’intéresse personne (à part quelques privilégiés).
J’espère que le Commissariat chargé de la Diaspora -MAECI,Comores- pourra nous expliquer pourquoi cette exclusion.
Avec des initiatives comme celle-ci, on pourrait lutter contre la fuite des cerveaux, il est dommage que cela échappe à nos gouvernants. Nos amis malgaches, pour parler de ceux qui nous sont proches, ont compris ce que la diaspora pouvait lui apporter en terme de compétences et de qualité de travail.
Dites donc au ministre que nous reviendrons s’il nous donne l’occasion de revenir. Nous reviendrons parce qu’à vrai dire nous n’attendons que cela.
En attendant, je vous appelle à rejoindre notre mouvement UKOMBOZI ( ukombozi.net ) pour construire ensemble, un programme et un projet politique. Pour qu’enfin on puisse faire émerger une nouvelle espèce de politicien en rupture avec ces mêmes têtes qui n’ont toujours pas su nous sortir de l’obscurité, plus de 40ans après notre indépendance.
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ARTICLE 3.1 : Conditions d’éligibilité dans la catégorie « jeunes porteurs de projets innovants et jeunes entreprises »
• Être titulaire d’une pièce d’identité attestant de la nationalité comorienne ;
• Résider aux Comores de façon continue pendant les 6 derniers mois précédant le dépôt de candidature ;
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Simba Khaled

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